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Conférence de presse du 13 mai 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2024-05-13 22:00

À l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères, le ministre des Affaires étrangères en second du Brunei, Dato Erywan Pehin Yusof, effectuera une visite officielle en Chine du 13 au 15 mai. 

CCTV : Le 10 mai, la dixième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution avec 143 pays en faveur, neuf contre et 25 abstentions. La résolution établit que l’État de Palestine est qualifié pour devenir membre à part entière des Nations Unies, conformément à la Charte des Nations Unies, et demande au Conseil de sécurité de réexaminer sa demande d’adhésion aux Nations Unies. La Chine a voté en faveur de cette résolution et s’est jointe à son coparrainage. Pourriez-vous nous faire part de la position de la Chine ?

Wang Wenbin : Le représentant chinois a déjà précisé notre position de manière globale dans le discours interprétatif qui a suivi le vote. Nous tenons à souligner que la création d’un État indépendant constitue une aspiration de longue date des Palestiniens et que l’adhésion officielle aux Nations Unies est une étape cruciale dans ce processus historique. Soutenir et promouvoir le processus de création d’un État palestinien indépendant constitue une garantie solide pour la mise en œuvre de la « solution à deux États » et l’instauration d’une paix durable au Moyen-Orient, ce qui est également un fort appel de la communauté internationale et une responsabilité partagée par toutes les parties. La session spéciale urgente de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à une écrasante majorité une résolution, réaffirmant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris la création d’un État indépendant, reconnaissant la qualification de la Palestine comme État membre à part entière des Nations Unies et recommandant au Conseil de sécurité de réexaminer favorablement sa demande d’adhésion aux Nations Unies. Cela reflète la volonté de la communauté internationale. La Chine soutient le Conseil de sécurité des Nations Unies dans le réexamen de la demande d’adhésion de la Palestine aux Nations Unies dès que possible, conformément aux exigences de la résolution. Nous exhortons les pays concernés à ne pas créer d’obstacle pour l’adhésion de la Palestine comme État membre des Nations Unies, et à ne pas continuer de s’opposer à la communauté internationale, à la justice internationale et à la conscience humaine. 

La résolution prévoit de nouvelles dispositions pour la participation de la Palestine aux activités des Nations Unies et aux réunions concernées, accordant de nouveaux droits et privilèges à la Palestine. Ces dispositions spéciales constituent un remède pour les injustices subies de longue date par les Palestiniens et une correction de l’abus du droit de veto par les États-Unis. La résolution précise que ces dispositions sont adoptées à titre exceptionnel, sans créer de précédent. Nous souhaitons que la Palestine devienne un État membre à part entière des Nations Unies dès que possible et qu’elle jouisse pleinement de droits égaux au sein des Nations Unies comme les autres États membres. 

AFP : Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer la visite prochaine du président russe Vladimir Poutine en Chine ?

Wang Wenbin : Cette année marque le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et la Russie. La Chine attache une grande importance à l’orientation stratégique de la diplomatie des chefs d’État dans le cadre de nos relations bilatérales avec la Russie. Les deux présidents ont convenu de maintenir des contacts étroits afin d’assurer un développement soutenu et stable des relations bilatérales. En ce qui concerne votre question spécifique, je n’ai rien à partager pour le moment.

China-Arab TV : La réunion ministérielle du Forum de coopération Chine-États arabes devrait se tenir fin mai à Beijing. Pourriez-vous nous donner plus de détails ?

Wang Wenbin : Cette année marque le 20e anniversaire de la création du Forum de coopération Chine-États arabes. Au cours des deux dernières décennies, sous la direction de la diplomatie des chefs d’État, le Forum a toujours servi son objectif de renforcer le dialogue et la coopération et de promouvoir la paix et le développement, et est devenu une marque d’or dans la promotion du dialogue collectif et de la coopération pragmatique entre la Chine et les États arabes. Le Forum a apporté une contribution importante à l’avancement des relations entre la Chine et les États arabes et a donné un bel exemple de coopération Sud-Sud.

La 10e conférence ministérielle du Forum de coopération Chine-États arabes se tiendra en Chine et sera la première conférence ministérielle organisée après le premier sommet Chine-États arabes. Cette réunion est extrêmement importante pour hériter des réalisations passées et tracer la voie pour l’avenir. Les deux parties se préparent intensivement à la réunion. Nous publierons en temps utile des informations sur la réunion. Veuillez les suivre. 

Shenzhen TV : Selon le Département d’État américain, la réunion du groupe de travail Chine-États-Unis sur le renforcement de l’action climatique dans les années 2020 s’est tenue il y a quelques jours à Washington. Pourriez-vous nous donner plus de détails ? Que pensez-vous de la coopération entre la Chine et les États-Unis en matière de changement climatique ?

Wang Wenbin : Les 8 et 9 mai, la réunion du groupe de travail Chine-États-Unis sur le renforcement de l’action climatique dans les années 2020 s’est tenue à Washington. Elle était coprésidée par l’envoyé spécial de la Chine pour le changement climatique, Liu Zhenmin, et par le conseiller principal du président américain pour la politique climatique internationale, John Podesta. La Chine a publié un communiqué de presse auquel vous pouvez vous référer. Je tiens à profiter de cette occasion pour passer rapidement en revue certains détails sur cette réunion.

La réunion a passé en revue le sommet Chine-États-Unis à San Francisco et a tenu des discussions approfondies sur les domaines définis dans la déclaration de Sunnylands sur le renforcement de la coopération pour faire face à la crise climatique, dont notamment la transition énergétique, le méthane et d’autres gaz à effet de serre autres que le dioxyde de carbone, l’économie circulaire et l’efficacité des ressources. Elle s’est concentrée également sur la coopération sur les questions multilatérales liées à la promotion de l’organisation réussie de la 29e session de la Conférence des parties (COP 29) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les deux parties ont partagé leurs expériences et leurs défis concernant leurs politiques et actions respectives en matière de climat, et ont exprimé leur volonté de s’engager dans des échanges techniques et politiques concernés. Les deux parties prévoient d’organiser le deuxième « Sommet sur le méthane et les gaz à effet de serre autres que le dioxyde de carbone » lors de la COP 29 et attendent avec impatience l’événement de haut niveau Chine-États-Unis sur l’action climatique locale, qui se tiendra les 29 et 30 mai à Berkeley, en Californie.

Dans ce contexte, je tiens à souligner que malgré leur volonté affichée de renforcer la coopération avec la Chine sur le changement climatique, les États-Unis ont fait du tapage autour de la soi-disant « surcapacité » du secteur chinois des nouvelles énergies et ont prétendu imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques et les produits solaires chinois. Cette approche contradictoire va non seulement lors du sommet de San Francisco entre les deux chefs d’état sur la réponse commune à la crise climatique et, mais elle nuira également à la transition vers une économie verte et sapera les efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique. Nous demandons instamment aux États-Unis d’arrêter de réparer et de creuser la route en même temps, et de créer des conditions favorables à la coopération sino-américaine sur le changement climatique et à la transition verte mondiale.

Bloomberg : Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères se rendra en Chine ce soir. Pourriez-vous me dire ce que la Chine considère comme la principale priorité de ces discussions ? Aborderez-vous des questions d’intérêt commun, telles que le prochain sommet trilatéral Chine-Japon-République de Corée, le programme d’armes nucléaires de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), et aussi la question de savoir si les États-Unis s’apprêtent à imposer davantage de restrictions à l’exportation de semi-conducteurs ?

Wang Wenbin : Nous avons annoncé la visite du ministre des Affaires étrangères de la République de Corée en Chine la semaine dernière. Nous publierons en temps utile des informations sur les entretiens entre les deux ministres des Affaires étrangères. Veuillez les suivre.

AFP : Un rapport publié aujourd’hui par Amnesty International conclut que la Chine exerce des pressions sur les étudiants chinois à l’étranger qui s’engagent dans des activités politiques dans d’autres pays. La Chine a-t-elle des commentaires à faire sur ce rapport ?

Wang Wenbin : Les déclarations concernées que vous mentionnez sont des remarques purement malveillantes et diffamatoires. N’importe quel média objectif constatera que la grande majorité des ressortissants chinois à l’étranger sont fiers des réalisations de leur pays d’origine en matière de développement.

Reuters : Les garde-côtes philippins ont déclaré aujourd’hui qu’ils étaient déterminés à assurer une présence sur Xianbin Jiao, en mer de Chine méridionale, où la Chine aurait tenté de construire une « île artificielle ». Les garde-côtes philippins ont déclaré avoir découvert des piles de coraux morts et écrasés et être capable d’empêcher la Chine d’y mener des activités de poldérisation. Pourriez-vous présenter ce qui s’est passé sur Xianbin Jiao ? La Chine a-t-elle commencé les activités de poldérisation sur Xianbin Jiao ? Les Philippines ont-elles approché des navires ou du personnel chinois pour mettre fin aux activités de poldérisation ? 

Wang Wenbin : Les Philippines ont à plusieurs reprises répandu des rumeurs, délibérément vilipendé la Chine et tenté d’induire la communauté internationale en erreur. Aucune de ces tentatives n’aboutira. La Chine demande instamment aux Philippines de cesser de faire des remarques irresponsables, de faire face aux faits et de revenir dès que possible sur la bonne voie de la gestion et de la résolution des différends maritimes par la négociation et la consultation.

Ukrinform News Agency : Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes Li Hui avait mené le troisième cycle de la diplomatie de la navette sur la question de la guerre russe contre l’Ukraine. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur les résultats de ce cycle ?

Wang Wenbin : Du 3 au 9 mai, le représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes, Li Hui, a effectué le troisième cycle de la diplomatie de la navette sur le règlement politique de la crise ukrainienne. Il s’est rendu en Türkiye, en Égypte, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Avant et après sa visite, le représentant spécial Li Hui s’est entretenu avec des responsables de pays tels que le Brésil, l’Indonésie, l’Afrique du Sud et le Kazakhstan. Les efforts inlassables de la Chine pour promouvoir les pourparlers de paix ont été salués par diverses parties.

Au cours de ce cycle de la diplomatie de la navette, les parties ont exprimé leurs préoccupations quant à l’escalade potentielle du conflit en cours et ont partagé le point de vue selon lequel il est urgent d’encourager la désescalade. Elles ont applaudi les propositions suivantes avancées par la Chine en ce qui concerne l’appel à la désescalade de la situation :

Premièrement, la Chine appelle toutes les parties à respecter trois principes pour désamorcer la situation. En premier lieu, pas d’extension du champ de bataille. Les combats ne doivent pas s’étendre à un pays tiers et aucune tierce partie ne doit être entraînée dans les combats. En deuxième lieu, pas d’escalade des combats. Les armes de destruction massive, en particulier les armes nucléaires et les armes biochimiques, ne doivent pas être utilisées. Il faut s’opposer aux attaques contre les installations nucléaires. Les catastrophes nucléaires doivent être évitées. Les civils ne doivent pas être attaqués. En troisième lieu, toutes les parties doivent s’abstenir d’attiser les flammes. Toute parole ou tout acte qui ne favorise pas le cessez-le-feu doit être évité.

Deuxièmement, le dialogue et la négociation sont la seule solution viable à la crise ukrainienne. Les parties au conflit devraient créer les conditions nécessaires à la reprise d’un dialogue direct et promouvoir la désescalade de la situation jusqu’à l’instauration d’un cessez-le-feu global.

Troisièmement, des efforts sont nécessaires pour accroître l’aide humanitaire dans les zones concernées, améliorer les conditions humanitaires et prévenir une crise humanitaire à plus grande échelle. Les parties au conflit devraient éviter d’attaquer les civils ou les installations civiles, protéger les femmes, les enfants et les autres victimes du conflit, et respecter les droits fondamentaux des prisonniers de guerre. La Chine soutient l’échange de prisonniers de guerre entre les parties au conflit.

Quatrièmement, il faut s’opposer à l’utilisation d’armes nucléaires et d’armes chimiques et biologiques. Il faut empêcher la prolifération nucléaire et éviter les crises nucléaires.

Cinquièmement, il faut s’opposer aux attaques armées contre les centrales nucléaires et d’autres installations nucléaires pacifiques. Toutes les parties devraient respecter le droit international, y compris la convention sur la sûreté nucléaire, et éviter résolument les accidents nucléaires d’origine humaine.

Sixièmement, la Chine appelle à un soutien commun à la coopération internationale dans les domaines tels que l’énergie, la finance, le commerce alimentaire et les transports et à des efforts communs pour maintenir la sécurité des infrastructures critiques, y compris les oléoducs et les gazoducs, les installations électriques et énergétiques et les câbles optiques sous-marins, afin de garantir la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales.

Toutes les parties ont convenu de maintenir la communication et la coordination. Elles se réjouissent des efforts déployés par la communauté internationale pour soutenir et promouvoir la désescalade, et jouent ensemble un rôle constructif en faveur du cessez-le-feu et de la promotion des pourparlers de paix. 

CCTV : L’inscription à la 77e Assemblée mondiale de la santé (AMS) est clôturée aujourd’hui. Taïwan n’a toujours pas reçu d’invitation. Les autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) affirment que son absence à l’AMS conduira à « une faille dans le système international de prévention des pandémies ». Quel est le commentaire du gouvernement chinois à ce sujet ? 

Wang Wenbin : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine. Taïwan est une partie inaliénable du territoire de la Chine. En ce qui concerne la participation de la région de Taïwan aux activités des organisations internationales, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la position de la Chine est constante et claire : elle doit être traitée conformément au principe d’une seule Chine, qui est également un principe fondamental inscrit dans la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies et la résolution 25.1 de l’AMS. 

La région chinoise de Taïwan n’a aucune base, aucune raison ni aucun droit de participer à l’AMS sans l’approbation du gouvernement central de la Chine. Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le PDP refuse de reconnaître le consensus de 1992 et s’obstine à défendre la position sécessionniste de l’« indépendance de Taïwan ». Par conséquent, les fondements politiques de la participation de la région de Taïwan à l’AMS n’existent plus. La Chine a donc décidé de ne pas approuver la participation de la région de Taïwan à l’AMS de cette année. Cette décision est pleinement justifiée et est fondée sur une base juridique solide, qui est prise non seulement pour défendre le principe d’une seule Chine mais aussi pour sauvegarder le sérieux et l’autorité des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations Unies ainsi que de l’AMS. 

Depuis un certain temps, les autorités du PDP et certains pays ont délibérément déformé et contesté la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies, proclamé l’idée que le statut de Taïwan était indéterminé, et encouragé la participation de Taïwan aux forums multilatéraux du système des Nations Unies, y compris l’AMS, trompant ainsi l’opinion publique internationale et remettant en cause le consensus international sur le principe d’une seule Chine. Elles foulent aux pieds le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, et cherchent à faire reculer la roue de l’histoire. Ces tentatives sont vouées à l’échec.

Les autorités du PDP et certains pays prétendent que l’exclusion de Taïwan à l’Assemblée mondiale de la santé  conduira à « une faille dans le système international de prévention des pandémies » et s’en servent comme excuse pour exiger une « participation significative de Taïwan » à l’OMS. Il s’agit d’un mensonge politique. Le gouvernement central chinois a pris les dispositions appropriées pour la participation de Taïwan aux affaires sanitaires mondiales dans le cadre du principe d’une seule Chine. Le gouvernement central a approuvé la participation aux activités techniques de l’OMS de 21 groupes et de 24 experts sanitaires de Taïwan au cours de l’année écoulée. Il existe un point de contact pour le Règlement sanitaire international dans la région de Taïwan, ce qui lui permettent d’accéder rapidement aux informations de l’OMS sur les urgences sanitaires et de les communiquer à l’OMS. Les faits ont prouvé que le gouvernement central faisait preuve de sincérité dans le traitement des questions de santé qui préoccupent les compatriotes taïwanais, et qu’il avait pris des mesures actives et pratiques pour assurer leurs droits en matière de santé.

Le principe d’une seule Chine bénéficie d’un large soutien et représente la tendance générale dans le monde. La décision de la Chine de désapprouver la participation de la région de Taïwan à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) de cette année a été largement comprise et soutenue par la communauté internationale. La contestation du principe d’une seule Chine ne mènera qu’à une impasse et inverser la roue de l’histoire n’aboutira à rien. Toute tentative de contenir la Chine en jouant la « carte de Taiwan » se heurtera à une ferme opposition et est vouée à l’échec.

Bloomberg : Je voudrais revenir sur la question de la poldérisation. La Chine a-t-elle envoyé des navires ou des bateaux sur Xianbin Jiao ? 

Wang Wenbin : Comme je viens de le dire, l’accusation de « poldérisation par la Chine » à Xianbin Jiao est une pure rumeur répandue par les Philippines. Il s’agit d’une affirmation irresponsable destinée à vilipender la Chine et à induire la communauté internationale en erreur. 

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