Conférence de presse du 9 décembre 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2020-12-09 19:58

CCTV : Le 8 décembre, le Président Xi Jinping et son homologue népalais Bidya Devi Bhandari ont échangé des lettres pour annoncer conjointement que la nouvelle altitude du mont Qomolangma est de 8848,86 mètres. Selon vous, quelle est la signification de l'annonce conjointe par la Chine et le Népal de la nouvelle altitude du mont Qomolangma ?

Zhao Lijian : Hier, le Président Xi Jinping et son homologue népalais Bidya Devi Bhandari ont annoncé ensemble, au nom de la Chine et du Népal, que la nouvelle altitude du mont Qomolangma était de 8848,86 mètres. Cette bonne nouvelle a apporté de l'espoir au monde durement frappé par l'épidémie de COVID-19.

La nouvelle altitude du mont Qomolangma représente un nouveau jalon dans l'amitié sino-népalaise. Cette année marque le 65e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Népal. Grâce aux efforts concertés des deux parties, la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » progresse à pas assurés, et le réseau d'interconnexion tridimensionnel à travers l'Himalaya devient une réalité. Comme ce que la partie népalaise le dit, les relations amicales Népal-Chine sont à un niveau aussi haut que le mont Qomolangma, sont aussi pures que la neige et se dressent aussi majestueusement que l'Himalaya.

La nouvelle altitude du mont Qomolangma signifie le nouveau niveau de la coopération sino-népalaise. La définition officielle de l'altitude du manteau neigeux du mont Qomolangma est due à la coopération sincère entre les équipes scientifiques des deux pays qui ont surmonté toutes sortes de difficultés en travaillant solidement pendant plus d'un an. Je dois lever le pouce pour elles. La Chine entend continuer de travailler avec le Népal pour favoriser activement la coopération bilatérale en matière de protection de l'environnement et de recherche scientifique sur le mont Qomolangma, afin de mieux protéger les richesses précieuses et le foyer des peuples des deux pays.

La nouvelle altitude du mont Qomolangma démontre aussi un niveau supérieur de l'esprit de l'humanité. L'an 2020 marque le 60e anniversaire de la première ascension de la face nord du mont Qomolangma dans l'histoire de l'humanité. L'annonce de la nouvelle altitude du mont Qomolangma représente le courage et la force de l'humanité dans l'exploration et la connaissance du monde ainsi que dans la poursuite et la réalisation du rêve. Quelque haut que le mont Qomolangma soit, il peut être escaladé. Quelque graves que les difficultés soient, elles peuvent être surmontées. À l'heure actuelle, l'épidémie de COVID-19 continue de se propager à l'échelle mondiale. Nous la vaincrons à coup sûr tant que les différents pays déploient des efforts concertés à l'instar de la coopération sincère entre la Chine et le Népal.

Agence de presse Xinhua : La 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies a une nouvelle fois adopté à une majorité écrasante une résolution sur le contrôle des armements dans l'espace, qui incorpore la vision de la communauté d'avenir partagé pour l'humanité. Comment la Chine voit-elle cette résolution ? Quelle est la portée de l'adoption de cette résolution dans le contexte actuel ?

Zhao Lijian : Depuis 2017, la résolution sur le « non-déploiement d'armes dans l'espace en premier » a « réaffirmé qu'il faudrait envisager et prendre des mesures concrètes afin de parvenir à des accords visant à prévenir une course aux armements dans l'espace, dans une volonté collective de bâtir pour l'humanité un avenir commun », ce qui a été largement approuvé et soutenu par la communauté internationale. Après l'adoption à une majorité écrasante du paragraphe susmentionné par la Première Commission de cette session de l'Assemblée générale des Nations Unies, cette expression a une fois de plus reçu un soutien massif au sein de l'Assemblée générale avec un nombre plus important de votes favorables. Cela prouve pleinement que la vision de la communauté d'avenir partagé pour l'humanité s'est enracinée dans les esprits et que la grande majorité des pays ont pris conscience que la question de la sécurité spatiale est un défi commun à toute l'humanité et qu'aucun pays n'est à l'abri. Cette résolution, qui exprime une fois de plus le désir commun de la communauté internationale de préserver la sécurité de l'espace, revêt une grande signification pour le maintien de l'équilibre et de la stabilité stratégiques mondiaux et la promotion des processus internationaux de maîtrise des armements et de désarmement.

La construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité est une vision proposée par la Chine et largement acceptée par la communauté internationale. Cette vision, qui répond à la tendance de l'évolution de l'histoire, fournit un plan d'action fondamental pour résoudre divers problèmes et défis dans le monde d'aujourd'hui et a été inscrite dans divers documents des Nations Unies. L'espace extra-atmosphérique, en tant qu'espace public mondial, a particulièrement trait à la communauté d'avenir partagé pour l'humanité. Il est regrettable que certains pays dont les États-Unis, mus par leurs propres intérêts égoïstes et au mépris de l'appel commun de la communauté internationale, aient non seulement voté contre cette résolution depuis de nombreuses années, mais également sali et déformé arbitrairement la vision de la communauté d'avenir partagé pour l'humanité, provoqué la confrontation et créé la division, empoisonnant gravement l'atmosphère de coopération dans le cadre des Nations Unies. Ces actes d'intimidation irresponsables et irréfléchis ne feront qu'entraver le processus multilatéral de contrôle des armements, et ont été résolument rejetés par l'ensemble des pays membres des Nations Unies.

Garantir l'utilisation pacifique de l'espace et prévenir la militarisation de l'espace et la course aux armements dans l'espace sont non seulement dans l'intérêt commun de tous les pays, mais relèvent également de leur responsabilité commune. Nous appelons toutes les parties à promouvoir activement le processus de contrôle des armements dans l'espace conformément à la vision de la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité, et à entamer des négociations et à conclure un traité sur le contrôle des armements dans l'espace dans les meilleurs délais, de manière à apporter une contribution tangible au maintien de la paix durable et de la sécurité commune dans l'espace.

Beijing Daily : Le 8 décembre, la Chambre de commerce britannique en Chine a publié à Beijing une enquête intitulée British Business in China: Sentiment Survey 2020-2021. Selon cette enquête, malgré les défis posés par l'épidémie, l'économie chinoise s'est rapidement redressée, et la Chine reste une destination clé pour les investissements des entreprises britanniques en 2021. 44% des entreprises britanniques interrogées ont déclaré qu'elles augmenteraient leurs investissements en Chine en 2021, principalement en raison de la taille potentielle du marché chinois. Pour 40% des entreprises britanniques en Chine, la Chine est leur premier marché étranger. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : J'ai remarqué les reportages concernés. En fait, outre l'enquête de la Chambre de commerce britannique en Chine que vous avez mentionnée, plusieurs enquêtes récentes montrent que les entreprises étrangères en Chine sont optimistes quant au développement économique et au marché chinois, et ont toutes exprimé leur volonté d'accroître leurs investissements en Chine, ce qui constitue un vote de confiance dans les perspectives de développement économique chinois et l'environnement d'affaires de la Chine.

Je peux vous en donner quelques exemples. Selon une enquête menée par des institutions concernées, environ 82% des entreprises américaines interrogées ont déclaré qu'elles ne délocaliseraient pas leurs maillons de production hors de la Chine dans les trois prochaines années. Près de 70% des entreprises japonaises ont toujours une grande attente sur la forte demande du marché chinois. Au cours des trois premiers trimestres de cette année, BMW, Daimler, Siemens, Toyota, LG, ExxonMobil et nombre d'autres entreprises ont augmenté leurs capitaux et élargi leur production en Chine. Les entreprises membres de la Chambre de commerce américaine en Chine estiment que l'environnement d'investissement en Chine s'est amélioré de 12 points de pourcentage par rapport à l'année dernière.

Le fait que les entreprises des autres pays continuent d'être optimistes à l'égard du marché chinois montre une fois de plus que l'adhésion de la Chine à une ouverture de haut niveau et son engagement à offrir des opportunités au développement commun de tous les pays sont de plus en plus reconnus par la communauté internationale. C'est l'ouverture, l'inclusion et la coopération gagnant-gagnant qui constituent la bonne voie pour tous les pays de travailler ensemble pour sortir de l'ombre de l'épidémie et promouvoir la reprise économique mondiale.

Bloomberg : Les États-Unis ont annoncé des sanctions contre les navires et les entités qui ont aidé la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à vendre du charbon. Le Département du Trésor des États-Unis a imposé le 8 décembre des sanctions à six entités, dont plusieurs entités chinoises. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : Sur la question de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de Sécurité, la Chine a toujours rempli ses obligations internationales de manière intégrale et consciencieuse. La Chine s'oppose résolument aux sanctions unilatérales et aux pratiques d'extraterritorialité d'un quelconque pays contre les entités et les individus chinois selon leurs lois nationales, et protège fermement les droits et intérêts légitimes et légaux des entreprises et individus chinois.

CCTV : Selon des reportages, Jake Sullivan, nommé par Joe Biden comme son conseiller à la sécurité nationale, a déclaré le 7 décembre que l'administration Biden était prête à rejoindre l'accord sur le nucléaire iranien afin d'engager l'Iran à se conformer à l'accord et de jeter des bases pour les négociations ultérieures visant à des questions plus larges. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Zhao Lijian : La Chine a remarqué les reportages concernés. Nous espérons que la nouvelle administration américaine reviendra au Plan d'action global commun (PAGC-JCPOA) et en reprendra la mise en œuvre au plus tôt et sans condition, lèvera toutes les sanctions concernées, s'acquittera de ses obligations par des actions concrètes, fera progresser le règlement politique de la question du nucléaire iranien et maintiendra la paix et la stabilité régionales.

South China Morning Post : Le Parlement australien a adopté le 8 décembre la Loi sur les relations extérieures, octroyant au gouvernement fédéral d'Australie le pouvoir d'annuler les accords de coopération signés par les gouvernements des États, les conseils locaux ou les universités publiques d'Australie avec les pays étrangers. La nouvelle loi pourrait affecter le mémorandum d'entente signé par la Chine et l'État australien de Victoria sur l'Initiative « la Ceinture et la Route ». Quelle est la réponse de la Chine à cela ?

Zhao Lijian : La législation relève des affaires intérieures d'un pays et nous ne ferons pas de commentaires à ce sujet.

Cependant, je tiens à souligner que les acquis des échanges et de la coopération entre la Chine et l'Australie, qui ont été chèrement obtenus depuis des années dans des domaines tels que l'économie, le commerce, les échanges humains et culturels et les collectivités locales, sont dans l'intérêt des deux parties. L'Initiative « la Ceinture et la Route » est une initiative sur la coopération économique, poursuit depuis toujours le principe dit « concertation, synergie et partage » et promeut l'esprit ouvert, inclusif et transparent. Elle a apporté des bénéfices tangibles aux peuples des pays riverains. Les pratiques de coopération réussies entre la Chine et l'État australien de Victoria dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route » ont fortement amélioré le bien-être des populations des deux parties. Nous espérons que la partie australienne pourra traiter de manière objective et rationnelle la coopération sino-australienne et l'Initiative « la Ceinture et la Route », s'abstenir de créer délibérément des obstacles à la coopération et aux échanges normaux avec la Chine, éviter d'appliquer la loi de manière sélective et discriminatoire, et contribuer davantage à la confiance mutuelle et aux avantages réciproques entre la Chine et l'Australie.

China Daily : Le Département d'État américain a posté une vidéo qu'il avait fabriquée sur le prétendu effacement forcé des langues, cultures et religions des minorités ethniques dans les écoles du Xinjiang et a prétendu dans un tweet que dans les écoles du Xinjiang, le Parti communiste chinois (PCC) punirait les élèves ouïgours et d'autres minorités ethniques musulmanes qui parlent leur langue maternelle. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le contenu de la vidéo publiée par la partie américaine ne correspond pas à la réalité. Elle raconte des mensonges et de fausses informations.

Quant aux langues écrites et parlées, le droit de tous les groupes ethniques d'utiliser et de développer leurs langues écrites et parlées est garanti conformément à la loi au Xinjiang. La Constitution de la République populaire de Chine et la Loi sur la langue écrite et parlée commune nationale de la République populaire de Chine stipulent que les citoyens ont le droit d'apprendre et d'utiliser la langue écrite et parlée commune nationale, et que l'État fournit aux citoyens des conditions pour l'apprendre et l'utiliser. En même temps, il garantit aussi pleinement les droits de tous les groupes ethniques d'utiliser et de développer leurs propres langues écrites et parlées. Les langues écrites et parlées de toutes les minorités ethniques du Xinjiang sont largement utilisées dans des domaines aussi variés que l'éducation, la justice, l'administration et les affaires publiques. Lorsque les organes aux différents échelons du Xinjiang exercent leurs fonctions officielles, ils utilisent à la fois la langue écrite et parlée commune nationale et celles des ethnies exerçant l'autonomie régionale. La station de radiodiffusion populaire du Xinjiang diffuse actuellement 12 programmes de radio en chinois, ouïgour, kazakh, mongol et kirghiz. Les écoles primaires et secondaires du Xinjiang dispensent des cours de langues écrites et parlées de nombreuses minorités ethniques tels que le ouïgour, le kazakh, le kirghiz, le mongol et le xibe. Dans les rues du Xinjiang, vous pouvez trouver des services multilingues à l'oral et à l'écrit dans les espaces publics tels que les magasins, la poste et les télécommunications, les soins de santé et les panneaux de signalisation. Tous les groupes ethniques du Xinjiang vivent et travaillent en paix, en profitant d'une commodité sans précédent dans la production, la vie, le travail et les études. Certains politiciens et officiels américains n'arrêtent pas de diffamer la Chine en prétendant qu'elle ne respecte pas les langues écrites et parlées des minorités ethniques. Je leur recommande de jeter un coup d'œil aux billets du Renminbi (RMB), sur lesquels 5 langues sont imprimées ensemble : le mandarin, le tibétain, le ouïgour, le mongol et le zhuang. En revanche, y a-t-il une autre langue que l'anglais sur les billets du dollar américain ?

Concernant la religion, le droit à la liberté de croyance religieuse des citoyens de tous les groupes ethniques est garanti conformément à la loi au Xinjiang. Toutes les activités religieuses normales conformes aux coutumes religieuses pratiquées par les citoyens dans les lieux de culte et chez eux, telles que la pratique du culte, le jeûne et la célébration des fêtes religieuses, sont gérées par les groupements religieux ou les citoyens eux-mêmes et protégées par la loi. Aucune organisation ni aucun individu n'a le droit de s'y ingérer. Le Xinjiang n'a cessé d'améliorer les conditions de service public dans les mosquées, ce qui a grandement facilité les croyants dans leur pratique du culte. Le Xinjiang a traduit et publié des classiques religieux tels que le Coran et le Sahîh d'Al-Bukhârî en 4 langues, à savoir le chinois, le ouïgour, le kazakh et le kirghiz. Le Xinjiang a également ouvert l'Institut islamique et ses 8 branches. Ces dernières années, des dizaines de milliers de musulmans du Xinjiang se sont rendus en pèlerinage en Arabie saoudite. Les mœurs et coutumes des musulmans de tous les groupes ethniques en matière d'habillement, d'alimentation, de fêtes, de mariages et de funérailles sont pleinement respectées.

Ces deux dernières années, plus de 1000 personnes composant plus de 70 groupes venant de plus de 100 pays, dont des officiels des Nations Unies, des chefs de missions diplomatiques accréditées en Chine, les représentants permanents des pays concernés auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, des journalistes et des organisations religieuses, ont été invitées à visiter le Xinjiang. Ils ont témoigné de leurs propres yeux le développement économique et social du Xinjiang. Nous sommes convaincus que quiconque est allé au Xinjiang et a vraiment compris la situation réelle sur le terrain ne sera pas d'accord avec les fausses informations fabriquées et diffusées par les États-Unis. Le fait que le Xinjiang jouit de la stabilité politique, du développement économique et du progrès social est la meilleure réponse à ces mensonges.

Beijing Youth Daily : Le 8 décembre, le séminaire « réalisations et perspectives » a été tenu par liaison vidéo à l'occasion du 5e anniversaire de la création du Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement. Quel rôle a joué le fonds depuis sa création dans la cause de la paix et du développement internationaux ?

Zhao Lijian : Le 8 décembre, le séminaire « réalisations et perspectives » a été tenu par liaison vidéo à l'occasion du 5e anniversaire de la création du Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement. Une centaine de représentants provenant de plus de 40 États membres, des départements du secrétariat de l'ONU, et des institutions spéciales y ont participé.

En 2015, le Président Xi Jinping a annoncé la création du Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement lors de sa participation aux événements du Sommet commémorant le 70e anniversaire de la fondation de l'ONU. C'est la première fois que la Chine soutient le travail de l'ONU par la création d'un fonds, celui-ci est désormais une nouvelle plateforme construite pour la coopération pragmatique entre la Chine et l'ONU. Depuis cinq ans, le gouvernement chinois a versé un total de 100 millions de dollars américains au fonds, et a sélectionné et soutenu 95 projets dans les domaines de la paix, de la sécurité et du développement, ce qui a bénéficié à plus de 100 pays et régions d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et d'Océanie. Le fonds a activement fait progresser le multilatéralisme, énergiquement soutenu les agendas majeurs de l'ONU, et donné une puissante impulsion à la cause de la paix, de la sécurité ainsi que du développement de l'Afrique, tout en favorisant la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Le séminaire a hautement apprécié les contributions du fonds au cours des cinq dernières années, et a apporté de nombreuses suggestions constructives dans l'espoir de voir le fonds réussir dans plus de projets de qualité.

Le bonheur de la Chine et celui du reste du monde sont étroitement liés. La Chine continuera d'appuyer fermement le travail du fonds et de renforcer le rôle central de l'ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et la promotion du développement.

AFP : L'organisation Human Rights Watch a publié aujourd'hui un nouveau rapport selon lequel le gouvernement local du Xinjiang a recours aux mégadonnées pour identifier et marquer ceux qui, selon lui, doivent être détenus. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : La soi-disant organisation des droits de l'homme que vous avez mentionnée est depuis longtemps imbue de préjugés et aime semer la discorde. Ses propos ne méritent aucune réfutation.

Global Times : Selon des reportages, Rebekah Jones, une ancienne femme ingénieur de données épidémiques du département sanitaire de Floride aux États-Unis s'est plainte hier sur Twitter qu'elle avait fait l'objet de représailles parce qu'elle avait appelé ceux qui étaient responsables de la publication des statistiques épidémiques à ne pas obéir aux ordres de l'administration de l'État de manipuler les données. Les policiers de l'État ont confisqué des biens chez elle, saisi tous ses appareils électroniques et pointé l'arme à feu sur elle et ses enfants. Selon ces reportages, l'administration de Floride lui a demandé de manipuler certaines données pour relancer le plus tôt possible l'économie et elle a été licenciée pour avoir refusé de coopérer. Quels sont vos commentaires sur la répression contre ce lanceur d'alerte aux États-Unis ?

Zhao Lijian : J'ai remarqué les reportages concernés, mais je ne connais pas les détails mentionnés. Vous devriez demander aux États-Unis d'éclairer la question.

Ce que je veux dire, c'est les chiffes ne mentent pas. La situation actuelle de la COVID-19 aux États-Unis préoccupe le monde entier. Nous savons le sentiment du peuple américain qui est dans de graves difficultés, et lui exprimons notre sympathie et compassion. Rien n'est plus important que la vie du peuple. La priorité absolue est de respecter la science, les faits et la vie, lutter contre la pandémie et sauver des vies. Nous appelons les parties concernées à assumer effectivement leurs responsabilités et à se concentrer sur la lutte contre l'épidémie et la protection de vies humaines. La Chine est disposée à continuer de coopérer avec les États-Unis en matière de prévention et de contrôle de la pandémie, fournir du soutien et de l'assistance dans la mesure du possible pour soutenir le peuple américain à vaincre définitivement et rapidement la COVID-19.

TASS : Le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a indiqué dans une interview accordée au Wall Street Journal que la politique américaine à l'égard de la Chine était irréversible et basée sur un consensus entre les républicains et les démocrates. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Zhao Lijian : Malgré leurs différences en matière d'histoire, de culture, de système social et de voie de développement, la Chine et les États-Unis ont de larges intérêts communs et un grand espace de coopération. Si les relations entre les deux pays se retrouvent dans la situation la plus difficile depuis l'établissement des relations diplomatiques, c'est essentiellement parce que certaines personnes du côté américain s'accrochent à la mentalité démodée de la guerre froide et aux préjugés idéologiques, et considèrent le développement de la Chine et les relations sino-américaines dans une perspective du jeu à somme nulle.

Le maintien d'un développement sain et stable des relations sino-américaines touche au destin et au bien-être des deux pays et des peuples du monde. Il est aux États-Unis de prendre une décision correcte sur l'avenir des relations sino-américaines, qui dépend également des efforts conjoints des deux parties. Il est impératif que les deux parties doivent travailler ensemble pour éliminer toutes sortes de perturbations et d'obstacles, afin de parvenir à une transition en douceur des relations sino-américaines. En même temps, nous devons nous efforcer de relancer le dialogue pour les relations sino-américaines dans la prochaine étape, de les remettre sur la bonne voie et de reconstruire la confiance mutuelle, en poursuivant la direction qui est dans l'intérêt commun des deux pays et des deux peuples.

Bloomberg : Quant aux contre-mesures prises par la Chine pour les sanctions américaines à l'encontre de 14 Vice-Présidents du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine, pourriez-vous fournir les dernières informations ?

Zhao Lijian : Ma collègue a déjà clarifié la position de la Chine hier. En réponse aux agissements indignes de la partie américaine, la Chine prendra résolument des contre-mesures puissantes pour défendre fermement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays. Ce que je peux vous dire plus, c'est que la Chine n'avale jamais les fruits amers qui sabotent la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays.

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