Question-Réponse du porte-parole de l’Ambassade de Chine en France au sujet de l’adoption par l’Assemblée nationale française d’une résolution relative à Taiwan
2021-11-30 17:54

Q : L’Assemblée nationale française a adopté le 29 novembre une résolution relative à Taiwan, appelant le gouvernement français à soutenir la participation de Taiwan aux travaux des organisations internationales, au premier chef de l’Assemblée mondiale de la santé de l’OMS, et à poursuivre les démarches diplomatiques engagées par la France en faveur de la participation de Taiwan aux forums de coopération internationale comme l’OACI, la CNNUCC et Interpol. Quel est le commentaire de l’Ambassade de Chine en France à cet égard ?

R : Cela est manifestement en violation avec le principe d’une seule Chine, constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine et un acte d’encouragement pour les forces prônant l’« indépendance de Taiwan ». La partie chinoise tient à y exprimer sa vive protestation et sa ferme opposition.

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant toute la Chine et Taiwan fait partie inaliénable du territoire chinois. C’est un consensus partagé par la communauté internationale et une norme des relations internationales. La question de Taiwan relève purement des affaires intérieures de la Chine et ne peut faire l’objet d’aucune ingérence extérieure, ni d’aucune négociation. Personne ne peut sous-estimer la ferme détermination, la forte volonté et la grande capacité du peuple chinois pour défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du pays.

En 1971, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté à une majorité écrasante la résolution 2758 décidant de rétablir le siège légitime de la Chine aux Nations unies, ce qui a résolu définitivement, sur le plan politique, juridique et procédural, la question de la représentation de la Chine aux Nations unies et dans les institutions internationales. Taiwan n’a pas d’autre statut dans le droit international que celui en tant qu’une partie inaliénable de la Chine. La question de la participation de Taiwan aux travaux de l’OMS et d’autres organisations internationales doit être traitée conformément au principe d’une seule Chine. Les organisations internationales concernées l’ont d’ailleurs confirmé par l’adoption des résolutions ou sous autres formes juridiques. En réalité, dans le respect du principe d’une seule Chine, le gouvernement central chinois a déjà pris des dispositions appropriées pour la participation de la région de Taiwan à la coopération internationale dans tous les domaines. Les mécanismes d’échanges entre Taiwan et les organisations internationales concernées fonctionnent bien et les canaux de communication sont fluides. Le vrai dessein des autorités taiwanaises, en demandant de participer aux organisations internationales concernées, est de mettre en avant son prétendu « statut souverain » et de chercher à élargir son « espace international ». Leur tentative est vouée à l’échec.

Le principe d’une seule Chine constitue la base politique des relations sino-françaises et un engagement solennel pris par tous les gouvernements français successifs à la Chine depuis l’établissement des relations diplomatiques sino-françaises en 1964. Dans le Communiqué conjoint sino-français du 12 janvier 1994, la partie française confirme que « le gouvernement français reconnaît le gouvernement de la République populaire de Chine comme l’unique gouvernement légal de la Chine, et Taiwan comme une partie intégrante du territoire chinois. » Nous exhortons la partie française à respecter effectivement la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine et à observer scrupuleusement le principe d’une seule Chine par des actions concrètes, afin de préserver le développement sain et stable des relations sino-françaises.


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